Madame, Monsieur,

Nous tenons à nous exprimer publiquement sur le dossier Robert-PICQUE-Bahia qui devient symbolique en Gironde et nationalement, alors que la catastrophe du COVID-19 fait apparaitre au grand jour les désastres sanitaires d’une politique de soins basées sur la rentabilité et des objectifs qui ne sont pas essentiellement sanitaires, illustrées par la fermeture des « lits » …

L’idéologie de nos dirigeants est profondément ancrée dans les rouages de l’État comme le démontre les déclarations du responsable de l’ARS du Grand EST. Il a eu le tort de ne pas comprendre qu’il y avait des moments où il fallait taire les politiques que l’on veut mener, c’est pour cela qu’il a été sanctionné et non parce que cette politique n’a plus cours.

Le choix a été fait de donner 100 milliards d’aide aux entreprises contre seulement 7 milliards d’euros pour l’objectif national des dépenses d’assurance maladie, même si ces deux montants sont jugés insuffisants. Il apparait que le discours guerrier du Président de la République ne soit une fois de plus que de la rhétorique !

Nous percevons bien que ce gouvernement va persister dans l’affaiblissement des structures publiques hospitalières, même si on peut s’attendre à un ralentissement de cette casse juste au sortir du confinement mais ils ne vont pas revoir leurs copies ou prendre des décisions de rupture, si la population ne les y contraint pas.

Quand le Medef dit qu’il va falloir rattraper le temps perdu, nous savons bien que ce ne sont pas les années qui ont précédé que la catastrophe sanitaire qu’il juge du temps perdu mais celui du confinement. Et nous savons d’expérience qu’il a l’oreille du Président de la République.

Nous nous battons ici pour quelques centaines de lits. Ridicules pensez-vous ? Celles et ceux à qui ils ont manqué, ne les auraient pas trouvé ridicules. Et puis revenir sur un projet de casse serait bien la victoire symbolique que les souffrances de la pandémie, et le confinement de longue durée ont ouvert le temps des « jours d’après », ceux de la solidarité, de l’entraide et non ceux du profit et du cours de la Bourse. Une autre société est possible, c’est dés aujourd’hui qu’elle se construit, par la multiplication d’actes que les puissants de ce monde jugent « ridicules ».

Vous avez ci-dessous et ci-joint le court communiqué de presse de trois organisations girondines qui vont avoir des initiatives dans les semaines et mois qui viennent, au delà du recours qu’elles ont effectué le 6 mars dernier auprès du Tribunal Administratif de Bordeaux.

Merci pour votre attention.

Contacts presse : Claude Joie : 06 60 86 73 79, Philippe Arnaud : 06 82 97 47 90

Protégez-vous bien,

Solidairement,

Philippe ARNAUD
Solidaires 33
07 89 74 48 25
8 rue de la Course 33000- Bordeaux
http://www.solidaires33.fr

 

Communiqué de Presse du samedi 11 avril 2020 :

CONTRE le démantèlement de l’Hôpital et du Site ROBERT PICQUE

Le 6 mars 2020, nos trois organisations soussignées ont engagé une action auprès du Tribunal Administratif de Bordeaux en demandant l’annulation de la délibération de Bordeaux Métropole du 27 septembre 2019 relative au programme Bahia .

Nous considérons que cette délibération est un non-sens. En effet, elle veut nous faire croire que l’absorption de l’hôpital Robert PICQUÉ par Bahia, va l’intégrer dans une nouvelle entité sanitaire, occupant une partie du site actuel de la fondation Bagatelle  et améliorera globalement les prestations pour la population (entre autres celle de l’agglomération bordelaise   qui va augmenter de 250.000 habitants d’ici 2030).

Contrairement à ce qu’affirme Bordeaux Métropole, cette opération Bahia ne correspond pas à l’intérêt général qui est l’amélioration des réponses aux besoins de santé. Elle prévoit la suppression de plusieurs services ainsi que d’une centaine de lits d’hospitalisation. Elle organise le démantèlement de l’offre publique de soins (au profit d’une structure privée) qui, en ces temps de coronavirose, nous révèle son impérieuse nécessité, au risque de conséquences très regrettables.  La catastrophe sanitaire que nous subissons actuellement rend d’autant plus indispensable le maintien de l’Hôpital Robert PICQUE sur son site actuel, pour que toutes les capacités de soins en cas de catastrophe  (cf le plan blanc face au risque NRBC) soient maintenues et améliorées.

A un autre niveau, nous contestons le montage financier de Bahia et notamment que Bordeaux Métropole se porte garante du tiers des emprunts de la Fondation Bagatelle (pour un montant de six millions d’euros), en contradiction avec son statut.

Association « LE GANT ET LA PLUME », 32, Rue Pauly 33130 Bègles  0667696451 

Association « LA SANTE TE UN DROIT POUR TOUS »,  6 rue de Balaclava 33800 Bordeaux  – 0614555478

Union Syndicale « SOLIDAIRES 33 »,  8 Rue de la Course 33000 Bordeaux – 0660867319