Dans l’ombre, le confinement détruit les invisibles

« Si vous venez ici pour m’aider, vous perdez votre temps. Si vous venez parce que votre libération est liée à la mienne, alors travaillons ensemble » Lilla Watson

Il y a celles et ceux qui télé-travaillent.

Il y a celles et ceux qui vont tous les jours au travail pour maintenir les activités dites essentielles, souvent malgré l’absence de protection : caissières et caissiers, soignant·es, éboueurs, postières et postiers…

Il y a celles et ceux en chômage partiel, contraint·es à renoncer à 10 jours de RTT et 6 jours de congés.

Il y a celles et ceux en arrêt maladie.

Il y a celles et ceux qui gardent leurs enfants et qui ont dû remplacer les enseignant·es sans y être préparé·es et avec les moyens du bord.

Et il y a les autres, les invisibles dont personne ne parle.

Celles et ceux qui occupaient avant la catastrophe du Covid-19 des métiers précaires, non reconnus, parfois dans le secteur informel (vente à la sauvette sur les marchés, travailleuses et travailleurs du sexe, sans papiers, celles et ceux qui font la manche,…). Toutes celles et ceux qui par nécessité survivent en se dépatouillant dans les interstices de notre système, souvent femmes et souvent immigrées.

Aujourd’hui, toutes ces personnes ont vu leurs revenus précaires stoppés. 

Pour continuer à vivre pendant ce confinement, elles font appel aux dons des associations humanitaires et aux réseaux d’entraide, car la manne étatique des 100 milliards d’€ est exclusivement réservée au patronat. Comme plein d’autres précaires, pas d’autre choix que « quémander » ou « mourir »!

Nous ne voulons pas de cette société-là

Une société démocratique est jugée au sort qu’elle réserve aux minorités et à celles et ceux qui ne possèdent pas de capital, non par fainéantise comme souvent on veut nous le faire croire, mais parce que victimes d’injustices et de structures de dominations patriarcales, classistes, post-coloniales et racistes.

Aujourd’hui, il est plus que jamais indispensable que toute personne quel que soit son statut puisse avoir un hébergement pérenne. Le droit au logement est un droit constitutionnel mais jugé inférieur au droit de propriété, cette hiérarchie des droits doit s’inverser !

Aujourd’hui, il est plus que jamais indispensable que toute personne puisse manger à sa faim sans se soucier du lendemain.

Aujourd’hui, il est plus que jamais indispensable de refonder notre système de sécurité sociale selon le principe: « de chacun·e selon ses moyens, à chacun·e selon ses besoins ».

Aujourd’hui, il est plus que jamais nécessaire de garantir un revenu à toutes celles et ceux qui résident sur le territoire français et cela dès l’âge de 18 ans.

La parole de Solidaires 33 ne se substitue pas à celle des premier·es concerné·es. Notre union syndicale souhaite appuyer toutes celles et ceux qui luttent depuis longtemps pour leurs droits et pour l’amélioration de leurs conditions de vie, en leur apportant son soutien et ses moyens.

Nos luttes sont liées, travaillons ensemble,

organisons-nous !

 

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Author: solidaires33